• Le mien, ça va être les réactions. Qui me font toujours penser au "Combat des Chefs", mémorable album d'Astérix. Notamment quand tout le monde rentre complètement défoncé au village, l'air très fier, des bleus partout, mais chaque camp étant persuadé d'avoir remporté une victoire historique.

    Je comprends qu'un mec qui ait des chiffres précis face peur.

    Je comprends aussi qu'une meuf qui dit tout le temps "on verra quand je serai élue mais j'ai assez de bisous pour tout le monde" fasse envie.

    Vivement qu'Annie Cordy me délivre de ce dilemme cornélien.

    J'ai quand même été obligé de refaire un stock de pop corn au bout de 2 heures, j'avais pas prévu que ce soit aussi bon.


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  • Je sens que je vais voter pour Marie-Ségo, en fait. Parce que Yannick Noah a déclaré qu'il quitterait la France si le Reichsführer passe. Ca c'est de la perte.

    Qui plus est, elle est soutenue par Diam's, la célèbre intellectuelle qui cerne si bien la post-modernité, par Grand Corps Malade, ce poète et musicien interplanétaire que le monde entier nous envie.

    Bon pour Bénabar je dis pas. 

    Et puis c'est vrai que nous on a quand même Steevie le Boulet.

    ...

    Il faudrait peut être une loi interdisant aux médias de relayer les opinions politiques de stars d'un jour.

    Quoique si Thuram, ce fulgurant politique, dit que Sarko est méchant, c'est qu'il doit vraiment l'être...

    Je sais plus, j'hésite... j'attends qu'Annie Cordy se prononce.


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  • Voilà un texte, succint mais efficace, dégoté chez un compatriote bloglandais talentueux: Frère Berget. Voilà une prose qui mérite d'être lue, vous pouvez le suivre sur http://anthoto.blogg.org 

    Déclin d'yeux | 18 avril 2007

    Cette campagne présidentielle longue et pénible touche à sa fin. Au moins, en 2002, on avait bien rigolé. Une campagne démagogique achevée en apothéose par l'accession du Pen au second tour et la victoire éclatante de la démocratie (haha), symbolisée par le score bananier du Président Chirac. Pendant les dernières années, force est de reconnaître qu'on a plutôt pleuré. Hormis dans la rhétorique, jamais la France n'a démenti le diagnostic dressé en 2003 par le grand Nicolas Baverez.

               

    Notre pays vit dans l'illusion de sa puissance passée. Il croit pouvoir être celui qui restera à la marge de l'évolution du monde, qui imposera à ses voisins ses normes, persuadé qu'il est qu'il tire de son passé une autorité morale permanente. Manque de chance, de la France, les grandes puissances n'en ont rien à foutre. La concurrence globale ne s'embarrasse pas de la grandeur de Louis XIV ou des victoires de Napoléon et il ne nous sera pas longtemps possible d'évacuer par décret la nouvelle donne extérieure. Dans un monde libre-échangiste, la France ne peut se dispenser des réformes qui seules peuvent refaire d'elle un acteur important de la scène européenne et mondiale.

     

    Lorsque les socialistes portent en étendard le modèle scandinave, je sors mon revolver. La France n'a-t-elle d'autre ambition qu'un système de protection sociale aboutie qui implique peu ou proue le refus du jeu de la concurrence. D'autant que jamais nos bons sociaux-démocrates n'évoquent les sérieuses réformes qu'a dû notamment entreprendre la Suède pour pouvoir conserver ses systèmes sociaux (réforme drastique de l'Etat, alignement du statut de la fonction publique sur celui du privé etc.) Les pays du nord de l'Europe ne peuvent servir d'exemple à la France, la différence d'échelle de population notamment valant différence de nature. Les systèmes de protection scandinaves, en outre, postulent le civisme des citoyens, remarquable en Europe du Nord, inexistant en France.

     

    La France doit plutôt observer ce qui se passe chez ses voisins les plus importants : l'Allemagne, la Grande-Bretagne, éventuellement l'Italie. La Grande-Bretagne d'abord, est parvenue au plein emploi après avoir constaté la faillite d'un Etat trop protecteur. La purge libérale menée par Thatcher, dont Tony Blair se revendique aujourd'hui, a permis de refaire de la Grande-Bretagne une grande puissance commerciale. Londres est en train de redevenir la première place financière mondiale et les meilleurs Sup de Co de France s'y pressent, aguichés par les salaires souvent deux ou trois supérieurs à ceux qui leur sont proposés ici. Un exemple à méditer pour les plus sportifs d'entre nous est la réussite insolente du football de club anglais qui est parvenu à faire du championnat médiocre du début des années 90 la référence absolue en Europe, attirant investisseurs, joueurs de niveau international et spectateurs du monde entier. L'Allemagne ensuite, revient, par le biais des négociations de branche ou d'entreprises, sur les 35h. Nos voisins teutons ont compris que le redémarrage économique passait par une politique de l'offre et non pas quelque tour de passe-passe keynésien, inefficients en économie ouverte, mais sur lesquels le PS a fondé son projet. Les charges patronales ont ainsi été réduites à peau de chagrin tandis que la TVA sociale a été adoptée. Les résultats sont évidemment immédiats : l'Allemagne a regagné sa place historique de premier exportateur mondial, dégageant un important excédent commercial là où la France enregistrait en 2006 un déficit de 30 milliards d'euros.

     

    Le besoin de réformes est en France éminemment urgent. Il ne peut être réduit à la simplification du code du travail ou à la baisse des charges patronales. La réforme de l'Etat, avec de drastiques suppressions de postes de fonctionnaires, l'adoption de la culture du résultat et l'efficacité dans la fonction publique, la suppression des régimes spéciaux, la refonte du système d'assurance maladie etc. sont autant de chantiers auxquels ni la gauche, ni le centre, encore moins l'alliance de ces deux camps, se frotteront.


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  • "Ouuuh mais c'est qu'elles sont bébelles les fleufleuuuuurs!" 

    Vivement le premier débat entre nos deux champions. "Champion-ne-s", excusez-moi, j'ai encore un peu de mal avec les Nouvelles Règles Orthographiques de la Bien Pensance, c'est vrai que faut tout de même être assez motivé-e pour les apprendre, mais je conçois aisément que la suprématie conjugatoire masculine soit une insupportable atteinte à l'égalité homme-femme, une forme manifeste de machisme, pour ne pas dire de nazisme.

    Bref.

    Vivement ce premier débat. Mais j'espère que le bon peuple français ne se fera pas avoir sur sa forme: alors que, à l'exception notable de 2002, le débat contradictoire est la règle, je doute qu'une confrontation directe emballe Ségolène. Car ce dont je ne doute pas, c'est qu'elle se fasse poutrer en un rien de temps, comme en 1993 ( http://www.youtube.com/watch?v=_mdo-pnRGSQ ).

    Ce que je redoute, c'est qu'au nom de la "sérénité du débat démocratique" (ahah!), le PS tente d'instaurer un faux débat télé, qui ne se ferait que par questions interposées. Une parodie de débat que le Parti Socialiste nous a déjà infligée lors des primaires entre DSK (le seul mec sérieux à mes yeux, enfin, pour la gauche), Fabius et Ségo.

    En attendant, les pop-corn mijotent toujours.

     

     

     


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  • Ouf.

    Enorme ouf, même. 

    Les sondages de vendredi dernier donnaient Bayrou à 54% au 2e tour contre mon roquet favori, à seulement 46%.

    Alors qu'ils le donnent vainqueur à 53% contre Bécassine.

    Je suis donc ravi de la voir accéder au second tour. D'autant plus ravi que la gauche, dans son ensemble, arrive difficilement à plus de 35%, avec un FN à son plus bas niveau depuis 1974.

    Le "vote inutile" a joué à plein, et je remercie du fond du coeur mes amis de gauche, les "vrais gens" (désolé, moi je suis un "faux"), qui nous ont tant facilité la tâche aux cris de "Tout sauf Sarkozy" en appelant à voter Marie-Ségolène.

    L'UMP vous sait bien gré, j'avais vraiment peur que nous ne disposions pas d'assez d'idiots utiles comme mon champion Fil.

    Les pop corn mijotent en attendant le premier débat. Du bonheur en lingots.


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